Lors de mon dernier séjour à Londres je me suis octroyé le plaisir de faire un tour au British Museum.J’avais une heure et j’ai fait un bon tour du bâtiment qui est magnifique, entre ancien (avec colonnes grecques) et moderne avec un toit en verre incroyable qui me fait penser à celui d’un aéroport.
Bref, je me suis dirigée vers l’espace dédié aux Arts de l’Islam et ai pu en apprendre davantage sur les mariages dans l’empire perse du 16° au 19° siècleà travers des objets, vêtements et dessins. On parle donc d’un empire qui s’étend du Moyen-Orient à l’Asie Centrale.
A l’époque les contrats de mariage étaient systématiquement établis. Sans doute parce qu’on se mariait rarement par amour et plutôt par intérêt, les familles devaient bien s’en mêler (ah elles s’en mêlent toujours?). On rédigeait ces contrats en arabe sur de magnifiques parchemins ornés de motifs tels que le boteh (en bleu sur la photo ci-dessus), arrivé en europe sous le nom de paisley et diffusé en masse dans le textile lors de la révolution industrielle, mais ceci est une autre histoire… Les contrats de mariage faisaient mention de tous les biens ou propriétés transmis par le mariage ainsi que de la dot. Les mariées avaient également des trousseaux, composés de vêtements, meubles et objets pour la maison où elles allaient emménager juste après le mariage. Sur la photo, vous pouvez voir la reconstitution miniature du trousseau d’une mariée arménienne, composé de 87 pièces au total!
Il y a une robe brodée, en coton et en soie qui a particulièrement attiré mon attention. Il s’agit de celle d’une mariée juive sépharade faisant partie de la communauté des Juifs de Bagdad établis à Calcutta dans le cadre du commerce organisé par l’East India Company. Cliquez ici pour en savoir plus sur cette communauté. La robe est une robe de style Ottoman de Bagdad mais s’inspire également des tenues indiennes (blouse de saree).
L’exposition est en accès libre et gratuit jusqu’au 20 novembre.
Allez hop on saute dans l’Eurostar!
‘A heart without love is a body without a soul. A soul lives forever because of love.’ so wrote the Persian poet, scholar and mystic, Jami (1414–1492)